The question of the Fessée (à prononcer avec un accent british!!)

Bon c'est la question qui tue entre parents, "et toi t'es pour ou contre la fessée?".

Heu, bah, heu.... (là c'est une Mélanie extatique !!!!)

Il y a ceux qui sont totalement contre : c'est battre un enfant, il est où le respect de son intégrité physique, etc....
Il y a ceux qui sont pour : ça lui apprend la vie, ça l'aide a grandir, etc....

Alors moi, je suis ni pour ni contre
Au risque d'attirer les foudres de certains/certaines, la fessée, n'est pas une manière d'éduquer, cela n'apprend pas la vie, mais ce n'est pas non plus battre son enfant (attention je ne fais pas l'apologie de la violence enfantine!!)

Effectivement, on touche à l'intégrité physique de notre rejeton, cela lui fait mal, mais que ceux qui n'ont jamais levé la main sur leur progéniture m'envoie un message!

Moi aussi j'en ai eu (pas beaucoup certes ! ) mais, je ne suis pas/et n'ai jamais été malheureuse pour autant, j'aime toujours mes parents, et je me sens plutôt équilibrée.

Le fait qu'une loi puisse passer pour nous interdire de lever la main sur notre enfant me révolte quelque peu, car sans pour autant légitimer cet acte de violence, si on commence à nous apprendre comment éduquer nos enfants, cela sera quoi après? On nous dira comment les nourrir, a quelle heure les coucher, quelle matière étudier etc...

Il serait peut être plus judicieux de mettre en place des structures (un exemple parmi tant d'autre, liste trop longue...), plus accessibles, plus de structures, plus accueillantes aussi (rien de plus désagréable que d'aller dans un endroit ou l'on demande une aide et de se sentir encore plus mal par le regard inquisiteur de la personne que l'on a en face de soi!!!).
Cela permettrait peut être à tous (utopie, je sais!) de venir quand ce fameux point de rupture où la fessée est imminente, est proche, afin d'éviter ce geste blessant pour l'enfant et pour le parent

Car il ne faut pas croire que seul l'enfant a mal, certes lui c'est physique. Mais (cela ne légitime en rien la fessée!), le regard de notre enfant, plein de larmes, se demandant si on l'aime encore, perdu dans ses sentiments, déchire notre coeur. Et il faut être fort pour ne pas craquer de suite, et attendre (genre 5 minutes avant d'aller le revoir et lui reexpliquer le pourquoi de ce geste, et lui faire comprendre que cela ne nous plaît pas nous plus, qu'on l'aime toujours malgré cela.

Au delà de la douleur physique/ psychologique, il faut bien avouer que la fessée sur le coup, soulage (pas longtemps, car la culpabilité arrive a grand pas!!!). Après plusieurs tentatives de "Arrête de faire ci ou ça, fais pas ci , fais pas ça..." les limites (que chacun se fixent librement!) sont largement dépassées, la question se pose ainsi :
"c'est lui ou c'est moi."
En clair : si je baisse les bras, quelles seront ses limites, si la menace n'est pas suivie d'effet.... Ou en sera mon autorité, le respect des règles? Car au fond, c'est au sein de la sphère privée que se définissent les règles de la vie en société. Alors oui, je l'avoue, mes filles en ont déjà reçues, pas souvent, mais c'était elles ou moi!

Finalement, la fessée n'est ni bonne ni mauvaise. Pour moi, elle peut être "utile" si elle est "utilisée" avec "intelligence"

Et pour en revenir à la loi, je pense qu'au delà d'interdire cette fessée (pour protéger les enfants de toutes formes de violence physique), cela va engendrer plus de fessées "cachées", je parle de réelle violence qui déjà sont difficiles à "détecter", mais qui vont devenir encore plus délicates à prouver.

Car finalement, on va regarder le parent qui donne un tape sur les fesses de sa progéniture parce qu'il l'a insulté (par exemple), voir on va le dénoncer (car n'oublions pas qu'il s'agit aussi de cela dans cette proposition de loi!), et le parent, qui lui bat ses enfants, le fera encore plus sournoisement, et lui passera a travers les mailles du filet!!

"Les filles vous arrêtez vos bêtises..."
je vous laisse, j'ai deux fessées a donner....